PME : Comment et pourquoi faire son bilan carbone ? (+ nos résultats)
PME : Comment et pourquoi faire son bilan carbone ? (+ nos résultats)
On a fait notre premier bilan carbone il y a bientôt 1 an, et bientôt nous allons lancer le second. Cette démarche, loin d’être réservée aux grandes entreprises, était essentielle pour nous, afin de nous situer et de mettre en lumière nos axes d’amélioration. Riche en enseignements, il est désormais important pour nous de vous expliquer pourquoi nous l’avons fait, de vous livrer nos résultats et les mesures que nous allons prendre à l’avenir.
Pourquoi réaliser un bilan carbone ?
Si vous connaissez un peu YOTTA, vous savez certainement que nous sommes une entreprise à mission. Nous offrons une communication durable à nos clients, aussi bien sur le plan environnemental que sociétal. Logiquement, nous nous efforçons de réduire nos émissions de CO2, en minimisant les dépenses énergétiques liées à nos productions de vidéo, mais également en limitant notre consommation de ressources. Nous avons d’ailleurs publié ces objectifs : ils sont inscrits dans nos statuts depuis janvier 2022.
Oui, mais voilà : il est difficile de connaître précisément l’impact de nos efforts. Quelle est la quantité réelle de CO2 que nous rejetons dans l’atmosphère du fait de notre activité ? Comment se situe notre entreprise par rapport aux autres de son secteur ? Sur quels leviers faudrait-il que nous agissions pour diminuer encore nos émissions ? Pour répondre à nos interrogations, il nous a paru logique de réaliser notre premier bilan carbone.
Comprendre notre réel impact, nous comparer, définir un périmètre d’action pour la suite : voilà les objectifs que nous avions. C’est avec notre partenaire Greenly que nous avons effectué ce travail. Les résultats concernent 2020/2021.
La méthodologie utilisée pour sa réalisation
Le bilan carbone a pour objectif de calculer la quantité de gaz à effet de serre rejetée par une entreprise. La méthode d’évaluation Bilan Carbone® a été standardisée par l’ADEME, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Elle repose sur 3 scopes :
- Scope 1 : les émissions directes. Ce sont celles qui sont générées par l’entreprise et ses activités.
- Scope 2 : émissions indirectes liées aux consommations énergétiques. Elles concernent l’usage d’électricité, de chaleur ou même de vapeur de l’organisation.
- Scope 3 : les autres émissions indirectes. Ce sont celles qui ont lieu en amont ou en aval de la chaîne de valeur de l’entreprise. Cela comprend les achats de matière première, les déplacements des collaborateurs, le transport de marchandises, etc.
Effectuer un tel bilan nécessite donc de rassembler une grande quantité d’informations concernant l’entreprise, ses dépenses, ses collaborateurs (salariés, freelances), ses locaux, la façon dont elle utilise les outils numériques, etc. Collecter toutes ces données requiert beaucoup d’investissement.
Alors, que donne le bilan carbone de YOTTA en 2020/2021 ?
Les données brutes
Le bilan carbone de YOTTA est de 17 tCO2e, soit 4,5 tonnes de CO2 par collaborateur. La répartition des émissions est la suivante :
- Scope 1 : 0,04 t/collaborateur.
- Scope 2 : 0,1 t/collaborateur.
- Scope 3 : 4,4 t/collaborateur.
Les principaux postes d’émissions sont donc indirects, et concernent majoritairement les immobilisations (37,7 %) et les achats de produits (35,5 %). Suivent la nourriture (8,9 %) et les déplacements (6,7 %).
Pour vous donner une idée, les émissions de YOTTA en un an représentent 10 allers-retours Paris/New York, ou bien l’équivalent des émissions annuelles de 1,9 français. Cela correspond à la quantité de CO2 séquestrée par 1,6 hectare de forêt en croissance.
Concrètement, c’est bien ou pas ?
Le bilan carbone de YOTTA est sensiblement meilleur que celui de la moyenne des entreprises du secteur « Publicité/conseil ». Celui-ci est en effet évalué à 5 tCO2e / collaborateur, contre 4,5 tCO2 e / collaborateur pour YOTTA.
Cependant, il est important de relativiser ce chiffre pour plusieurs raisons. Tout d’abord, très peu d’entreprises font la démarche de mesurer leur bilan carbone. Elles sont encore plus rares à rendre leur rapport public. La deuxième grande limite vient du fait que la comptabilisation du scope 3 (les émissions indirectes non liées à la consommation d’énergie) n’est pas obligatoire. De ce fait, beaucoup d’organisations font le choix de ne pas les prendre en compte, ce qui réduit très nettement leur score final. Pour YOTTA par exemple, cela donnerait 0,1 tCO2 e / collaborateur !
Si on décide de comparer le bilan carbone de YOTTA à celui de l’ensemble des entreprises françaises, le résultat devient très bon. En effet, en se basant sur une méthodologie de calcul expliquée ici, Greenly a attribué le score de 26 points à notre entreprise. Il correspond à la mention « Très Bien » ou « B » et fait donc partie du Top 6 % des entreprises françaises. 80 % des organisations ont la mention « Progrès à réaliser » ou « E ».
Quels sont nos axes de réduction d’émissions à l’avenir ?
Chez YOTTA, nous voyons le calcul de notre bilan carbone comme un outil nous permettant de visualiser nos principales sources d’émissions, et qui nous aide à trouver des solutions pour les réduire.
Notre rapport montre de manière très nette que les émissions provenant des scopes 1 & 2 sont minimes, et que plus de 99 % de nos émissions de CO2 émanent du scope 3. Les achats de produits, les immobilisations, la nourriture et les transports sont les postes sur lesquels nous devons réduire nos émissions. Cela passe notamment par :
- L’achat de matériel et de produits plus vertueux, avec une durée de vie supérieure.
- La limitation de ces achats.
- Le fait de pousser nos fournisseurs à s’engager davantage.
- La limitation du gaspillage alimentaire et de la consommation de viande.
- Le choix du train ou de prestataires locaux pour éviter les vols en avions
Dans notre cas, la réduction des émissions de CO2 doit passer par un engagement de nos fournisseurs ainsi que de toutes nos parties prenantes.
Le calcul du bilan carbone n’est pas réservé aux grandes entreprises multinationales, loin de là ! Il est essentiel de le faire, peu importe la taille de l’organisation, afin de pouvoir se situer par rapport à la moyenne nationale et celle de son secteur. Cela permet également de pointer les postes sur lesquels il est nécessaire de réduire ses émissions. Chez YOTTA, nous avons décidé d’effectuer un bilan carbone avec Greenly assez tôt dans notre développement, afin de pouvoir nous ajuster plus facilement. Le résultat est sans appel : c’est sur les émissions indirectes et non liées à la consommation d’énergie que nous devons agir. Ce sera donc notre objectif pour l’année à venir.
#Bonus : rejoindre le Climate Act ! Comme nous signez le Climate Act et rejoignez les centaines d’entreprises s’engageant à mesurer et partager leur empreinte carbone. Plus d’informations ici !
Si cet article sur le bilan carbone vous a plu, nous avons créé un guide pour vous aider à choisir le meilleur partenaire pour réaliser votre bilan carbone qui devrait vous intéresser !
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