Écriture inclusive et communication : le Sénat divisé 💭
Écriture inclusive et communication : le Sénat divisé 💭
L'inclusivité dans la communication devient un impératif majeur à l'ère de la diversité. Mais qu'est-ce que cela signifie concrètement? L'inclusivité va bien au-delà de l'évitement de l'exclusion, elle vise à réunir toutes les sensibilités. Cet article plonge dans le monde de la communication inclusive, explorant son importance, son impact, et débunkant les débats autour de l'écriture inclusive. Découvrons comment adapter notre langage pour créer une communication accessible et équilibrée pour tous. 💬
L’inclusivité dans la communication 💪
Déjà, c'est quoi l'inclusivité concrètement ? 🤔
→ “Inclusif se dit de quelqu'un ou quelque chose qui n'exclut personne et qui vise à réunir toutes les sensibilités, à inclure chacun.”
Dans les faits, la communication inclusive constitue un pan de la communication responsable.
Elle implique 2 choses : un travail de fond et de forme.
- Le travail du fond permet de représenter tout un chacun dans nos modes de communication, de sorte que personne ne soit exclu de ce qui est communiqué.
- Le travail de la forme, lui, étudie l’accessibilité du contenu, son ergonomie, sa lisibilité, mais aussi ce que visuellement, il véhicule, pour qu’il puisse être compris par chacun.
L’inclusivité à portée de main en communication
Quelques exemples :
- Métiers de l’image (forme) : être vigilant aux stéréotypes, même involontaires (ce qu’ils sont de base), montrer la diversité (âge, genre, couleur de peau, morphologie, sexe).
- Métiers de rédaction (fond) : utilisation d'un langage neutre, représentation de la diversité équilibrée ET mesurée.
- Métiers du web (forme) : conception d’un site accessible aux personnes en situation de handicap, multiplicité des langues.
L’écriture inclusive : un faux débat ?
Une définition arrangée
Dans ses textes, le Sénat définit l’écriture inclusive par "les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer à l'emploi du masculin, lorsqu'il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l'existence d'une forme féminine".
Selon les auteurs de la proposition de loi, l’écriture inclusive constituerait une menace pour la langue française.
Qu’est-ce qui va être interdit : l’écriture inclusive ou le point médian et le pronom neutre ?
Linguistiquement, l’inclusivité, c’est juste : inclure tout le monde. Simplement.
La notion d’inclusivité ne comporte à aucun moment la notion de point médian ou de iel.
Le débat ici porte uniquement sur les solutions proposées pour remédier à des problématiques de non inclusivité. Cette posture est volontairement biaisante pour détourner la langue française de toute évolution vers plus d'égalité.
On ne traite pas le fond du problème (la non-inclusivité du langage), mais interdisons seulement les solutions suggérées, sans voir plus loin. Interdire le changement dans une langue en perpétuelle évolution est-il réellement efficace pour remédier à des problématiques actuelles ?
L’écriture inclusive, ou épicène : réapprendre à s’exprimer
Alors, si le point médian ou iel provoquent autant de mauvaises réactions, que faire ?
… 🤔
Et si vous aviez la solution depuis le début ? Quand vous parlez à vos parents, votre responsable, vos grands-parents, vos collègues : est-ce que vous leur parlez de la même manière ? Sans doute pas. Vous adaptez votre langage.
C’est pareil pour parler de manière plus inclusive, il faut juste adapter son langage, chose que nous faisons déjà au quotidien.
Pour cela, vous pouvez utiliser les mots épicènes. C’est donc un nom qui sert à désigner indifféremment un homme ou une femme (par exemple la perdrix, le papillon) (Larousse).
Et si, contrairement aux idées reçues, l’objectif de l’écriture inclusive n’était pas de complexifier la langue française, mais de profiter de sa richesse ? 🤩
Écrire un texte inclusif ET digeste c’est possible 👀
Vous vous êtes peut-être déjà dit : l’écriture inclusive, c’est lourd. Tous ces points médians, ces déclinaisons type “communicantes et communicants”, ça alourdi et complexifie le texte.
Peut-être… Eh bien, on va tester.
Voici un texte extrait d’une publication LinkedIn d’Anaïs Baumgarten, où chaque potentiel mot genré, est remplacé par des mots ou expressions épicènes.
Alors, avez-vous eu du mal à lire le post d’Anaïs ?
Conclusion
Si cet article sur l'inclusivité dans la communication vous a plu, celui sur la communication et la RSE devrait vous intéresser !
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💡 Sources :
- L’émergence de nouveaux récits. (s. d.). Le site de la communication responsable. https://communication-responsable.ademe.fr/lemergence-de-nouveaux-recits
- Jules Colé, « Comment faire évoluer nos imaginaires pour changer nos relations au monde vivant et aller vers un monde soutenable et harmonieux ? » (2022)
- Florence. (2023, 4 décembre). Nouveaux récits : une opportunité d’agir concrètement pour les marques. almaka. https://almaka.fr/nouveaux-recits-inspirants-marques/
- Develey, A. (2021, 30 mars). Pour ou contre l’écriture inclusive ? deux linguistes débattent. Le Figaro. https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/pour-ou-contre-l-ecriture-inclusive-deux-linguistes-debattent-20210330
- Jouenne, D. (2021, 8 juin). Non à l’écriture inclusive, oui à l’écriture épicène ! La Croix. https://www.la-croix.com/Debats/Non-lecriture-inclusive-oui-lecriture-epicene-2021-06-08-1201160036